Osez recruter des candidats en reconversion professionnelle
En France, selon une enquête BVA pour VISIPLUS academy, 1 actif sur 2 a déjà envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle. Cependant, ces types de profil « atypiques » ont tendance à faire peur aux recruteurs. Face à l’augmentation des reconversions professionnelles, découvrez toutes les bonnes raisons de recruter des candidats dans cette démarche.
Un candidat en reconversion ne repart pas de zéro !
A l’heure où les recruteurs veulent « tout, tout de suite », les budgets de formation sont de plus en plus restreints, ce qui les conforte dans l’idée qu’un candidat en reconversion est une perte de temps. Cependant, une personne ayant eu un parcours professionnel diversifié peut amener un œil neuf dans un endroit où les salariés peuvent être qualifiés de clones : mêmes études, mêmes expériences,… Il ne faut pas oublier que ce type de candidat a suivi une formation, des stages ou de l’alternance. C’est une expérience professionnelle non-négligeable !
Contrairement à ce que l’on croit, un candidat en reconversion professionnelle ne repart pas de zéro. Il pourrait même vous étonner. L’expérience que l’on acquière au fil des années dans le monde de l’entreprise ne se résume pas à des compétences techniques.
Quels avantages à miser sur ces profils ?
Lutter contre la pénurie de talents
Depuis quelques mois, le phénomène américain de la grande démission n’épargne aucun secteur. La pénurie de talents faisant rage, les candidats en reconversion professionnelle sont un bon moyen d’ouvrir les champs des possibles et de résoudre les problèmes de recrutement actuels.
Aujourd’hui, ne rechercher que des hard skills est une erreur. Les compétences techniques s’acquièrent facilement, par une formation ou par le fait d’occuper le poste, contrairement aux soft skills. Le savoir-être, quant à lui, peut s’avérer beaucoup plus difficile à maîtriser étant donné qu’il est lié à la personnalité et au vécu de la personne. Cependant, ces compétences ne se voient pas sur le papier ! Pourtant, une personne en reconversion professionnelle a le mérite de se lancer dans l’inconnu et de reconstruire une vie. De plus, ces candidats ont généralement plusieurs cordes à leur arc, notamment grâce aux diverses expériences professionnelles passées. Ils ont également très souvent une capacité d’adaptation supérieure à ceux qui ont suivi une seule voix professionnelle.
Plus simplement, si vous souhaitez recruter pour un poste en particulier, privilégiez un candidat en reconversion professionnelle dans cette fonction avec qui le courant passe bien et qui possède un bon savoir-être. Sachez que le mouton à 5 pattes, très souvent, n’existe pas.
Motivation et adaptation sont leurs maîtres-mots
Se reconvertir demande énormément de volonté et d’implication. La remise en question est inévitable, et ce nouveau projet professionnel, mûrement réfléchi, nécessite un « retour à l’école », qui peut ne pas être évident pour certains.
La motivation, étant essentielle dans ce type de démarche, est une qualité extrêmement recherchée lors des recrutements. Si cette personne a su franchir le cap de l’abandon de son ancien emploi, de la formation, et de la reconversion, ce n’est pas au premier obstacle qu’elle va abandonner. En recrutant une personne en reconversion professionnelle, vous ne risquez pas vous tromper sur ce point-là !
Un changement de parcours implique une ouverture d’esprit et une capacité à s’adapter bien rôdée. Cette adaptabilité est aujourd’hui une des qualités les plus recherchées par les recruteurs, et qui est très facilement trouvable chez un candidat en reconversion professionnelle. En revanche, chez un candidat plus « classique », cette qualité est beaucoup plus compliqué à détecter.
Les compétences transversales et transposables sont un vrai plus
Lorsqu’une personne se reconvertit, elle emporte avec elle toutes les compétences acquises lors de son expérience précédente. Même s’il s’agit de deux emplois très différents, il y a forcément des aspects en commun, transposables sur ce nouveau poste. L’organisation, la rigueur, le management ou encore la communication sont des compétences qui peuvent s’appliquer à tous les secteurs, aussi différents soient-ils. Elles constituent une base de soft skills qui sont généralement assimilables uniquement avec de l’expérience. Il peut s’agir d’un réel avantage concurrentiel face à un candidat junior, tout juste sorti d’école.
Osez la rémunération progressive
Il parait naturel que le salaire que vous allez proposer à un candidat en reconversion sera moins élevé que celui d’un salarié très expérimenté. En proposant une rémunération progressive, le futur collaborateur fraîchement reconverti sait que son salaire sera plus bas au démarrage, mais que ce manque à gagner sera compensé par une formation interne à l’entreprise. Au fil du temps, sa connaissance du secteur, du métier et de la société augmentera, et sa rémunération également. Il convient d’être transparent sur ce point dès l’entretien d’embauche : évitez de perdre votre temps avec un candidat qui ne bougera pas sur ses prétentions salariales.
Il s’agit d’un regard neuf, voire inédit
Une des principales erreurs que commettent encore les recruteurs aujourd’hui, c’est de recruter uniquement des personnes que l’on pourrait qualifier de clones. Il n’y a aucune prise de risque dans le recrutement, mais ces profils deviennent de plus en plus compliqués à trouver, et la diversité de l’entreprise n’est absolument pas développée. Certains penseront que ce n’est pas un problème, d’autres voient dans cette diversité de nombreux avantages.
Le regard d’une personne en reconversion professionnelle est neuf. Il vient d’un autre secteur, avec potentiellement des valeurs différentes, des raisonnements différents ou encore des process différents. Et si ce nouveau regard pouvait faire évoluer l’entreprise ?
De plus, sa formation étant très récente, elle est à la pointe de la technologie et des tendances. Il s’agit donc d’une collaboration qui ne peut qu’être bénéfique pour tout le monde.
Une formation différente est-elle nécessaire ?
Définissez vos priorités et vos besoins
Avant toute chose, vous devez définir et hiérarchiser vos besoins. Par conséquent, définir quels sont les premières formations à mettre en place pour cette nouvelle recrue en reconversion. Pour cela, posez-vous ces questions : Quel est le contexte du recrutement ? Quelles sont les missions du poste ? Quelles compétences sont exigées ? etc.
N’oubliez pas également de vérifier les possibilités de formation et d’accompagnement du futur collaborateur en reconversion. Ces données sont évidemment à vérifier avant de recruter un junior, afin de déterminer si vous pouvez vous permettre de l’accueillir dans les règles de l’art ou non. Il serait dommage qu’il soit délaissé par manque de temps et d’organisation alors que le potentiel est énorme.
Une bonne prise en charge est capitale
Nous en parlions juste avant : vérifier votre capacité de formation de cette nouvelle recrue ! Lorsque vous embauchez un junior, vous avez pour responsabilité de lui offrir un cadre où il peut progresser tout en étant bien accompagné. Il convient de l’intégrer dans une équipe qui dispose d’au moins un senior, volontaire et qui saura le prendre en charge tout le long de sa formation. Il s’agit en quelques sortes d’un tuteur, qui sera responsable de son apprentissage du métier.
En outre, la formation d’une nouvelle recrue en reconversion professionnelle ne doit pas être très différente de celle d’un collaborateur plus « classique ». Elle nécessite uniquement une prise en charge plus poussée et des points plus réguliers. Le dispositif d’AFPR (Action de Formation Préalable au Recrutement) de Pôle Emploi, peut vous permettre de former plus facilement ce type de profil. C’est une manière pour chaque partie de tester l’autre sans aucun coût pour l’entreprise.
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