Cooptation : Tout ce qu’il faut savoir

Tout savoir sur la cooptation

Qu’est-ce que la cooptation en recrutement ?

La cooptation consiste à recommander une personne pour un poste auprès d’une entreprise, moyennant une prime de cooptation. En d’autres termes, si vous recommandez une connaissance pour un poste, et que sa période d’essai est validée, vous touchez une somme d’argent. Vous devenez alors coopteur qui recommande le coopté.

Attention, ne confondez pas cooptation et piston ! Dans le cadre d’une cooptation, le coopté va devoir passer toutes les étapes de recrutement, entretiens et tests, comme un candidat qui postulerait de manière classique. Le coopté, s’il l’est, est sélectionné pour ses compétences et son savoir-être, contrairement au piston.

D’ailleurs, si vous réfléchissez bien, c’est un acte qui est presque naturel : nous avons tous envie de recommander un ami pour un poste qui lui correspond. Il s’agit aujourd’hui de mettre un mot sur cette action.

Les avantages

Aujourd’hui, en France, la cooptation représente 37% des recrutements cadres. En effet, les candidats issus de la cooptation sont généralement plus qualitatifs. Cela s’explique notamment par le fait que le coopteur, qui recommande le candidat, engage sa réputation et s’engage personnellement sur les compétences du coopté. Le coopteur a donc tout intérêt à ce qu’il soit qualitatif. L’engagement et l’implication des salariés coopteurs sont ainsi renforcés.

Ainsi, il faut moins de candidats par cooptation pour réaliser un recrutement. En moyenne, on considère qu’un coopté sur 16 est recruté, un candidat sur 22 venant d’un cabinet de recrutement, un sur 72 via le sourcing et un postulant sur 152 à une annonce.

De plus, l’étude réalisée par Jobvite en 2012 montre qu’en moyenne, les personnes recrutées via la cooptation restaient plus longtemps dans l’entreprise. Trois ans après le recrutement, 47% des cooptés sont encore en poste, contre 14% des recrutements « classiques ». 

Le temps de recrutement est également plus court. Dans la même étude, Jobvite démontre que 29 jours suffisent en moyenne à recruter un coopté, contre 39 jours pour un recrutement « classique ».

Le turnover est également réduit dans les cas de cooptation : Selon une étude Careerfy, une nouvelle recrue par cooptation aurait 23 fois moins de chances de quitter son poste qu’un salarié recruté via un jobboard.

Enfin, le coût de recrutement est plus bas. En moyenne, un recrutement par cooptation vous coûte 6000€, contre jusqu’à 8000€ pour un recrutement traditionnel.

Les limites

Cependant, la cooptation a également ses limites. Par exemple, la diversité des profils peut être menacée. En effet, lorsqu’un collaborateur recommande une connaissance ou un ami, ce dernier a de grandes chances de fonctionner de la même façon et/ou d’avoir la même expérience professionnelle ou scolaire.

De plus, lorsqu’une troisième partie prenante s’incruste dans le processus de recrutement, des tensions et des difficultés peuvent être observées.

La prime de cooptation

Pour chaque cooptation, après validation de la période d’essai, le coopteur touche une somme d’argent ou un chèque-cadeau. Ce système a pour objectif d’inciter les salariés à recommander des connaissances avec des compétences adéquates.

Cette somme peut varier en fonction de l’entreprise, de l’expérience et des compétences du candidat, mais également de la difficulté à recruter pour ce poste. En d’autres termes, plus vous aidez votre entreprise à trouver quelqu’un en phase avec l’offre d’emploi, plus la somme sera importante.

Enfin, le versement de cette prime se fait généralement en deux fois : une première partie est versée à l’embauche du candidat, et la deuxième partie lorsque la période d’essai est validée et que la nouvelle recrue intègre véritablement l’entreprise.

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