Télétravail : un levier de qualité de vie au travail ?

Le télétravail a-t-il un rôle à jouer dans le volet QVT ?

En Février 2021, le groupe de protection sociale Malakoff Mederic Humanis a mené une étude sur la place du télétravail dans les entreprises. C’est lors de la crise de la COVID-19 que cette pratique a été démocratisée dans beaucoup de sociétés. Du jour au lendemain, le travail à distancie est devenu la norme pour des millions de salariés qui ont pu découvrir le travail quotidien à la maison. Quid du rôle du télétravail dans la QVCT ? Une entreprise peut-elle se déclarer flexible sans accord télétravail ?

Les chiffres d’aujourd’hui

Le nombre d’accords télétravail bondit de 390 à plus de 4000 en 2021. Mais selon l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques, 65% des postes ne sont pas concernés par le travail à distance. Il faut également rajouter tous les travailleurs indépendants qui représentent plus de 3 millions de personnes en France. Le rythme de télétravail tourne aux environs de 3,5 jours par semaine, contre 1 à 2 jours avant la crise sanitaire. Certaines entreprises comme AssessFirst ou BoondManager ont même sauté le pas full remote, laissant place à une grande flexibilité pour les salariés.

Selon une récente enquête sur la flexibilité au travail réalisée par OnePoll pour LogMeIn, 67% des salariés déclarent que la pratique du télétravail est un élément décisif dans leurs choix de carrière.

Les avantages du travail à distance

Pour les salariés, la qualité de vie au travail se trouve dans leur propre bien-être, leur motivation et leur santé mentale et physique. Le télétravail est aujourd’hui un levier qui tend à améliorer fortement ce facteur, souvent très bénéfique pour l’entreprise. En effet, 72% des salariés se disent moins fatigués en travaillant à distance. Lorsque l’on supprime le temps de déplacement, il reste plus de place au sommeil et aux moments de bien-être.

De plus, 54% des travailleurs ont le sentiment de faire preuve d’une plus grande capacité d’innovation et d’être plus créatif en travaillant à distance. Enfin, 55% d’entre eux se sentent plus concentrés et efficaces, donc plus productif. En améliorant la qualité de vie au travail, le télétravail améliore également les performances des salariés et donc de l’entreprise : un système donnant-donnant qui peut convenir à tout le monde.

Faire attention à ses salariés pour que le télétravail ne devienne pas nocif

Bien qu’une grande partie des employés apprécie ce mode de fonctionnement, il peut être source de mal-être pour eux. Premièrement, le télétravail affecte les échanges : 39% des salariés considèrent qu’il s’agit du plus gros point négatif du télétravail. L’isolation de certains d’entre eux peut conduire parfois à des formes de dépression qui peuvent dégénérer. De plus, la communication étant compliquée, des informations peuvent passer à la trappe et l’intégration de nouveaux collaborateurs peut être difficile.

Ensuite, l’étude montre que presque 80% des salariés affirment qu’ils ne peuvent pas effectuer certaines tâches à distance, un retour sur place s’impose donc de temps en temps. Enfin, il a été remarqué que les jeunes étaient moins à l’aise avec le télétravail : 60% des 18-24 ans ont le sentiment d’être moins efficaces chez eux. Le travail à distance requiert souvent une certaine autonomie de la part de l’employé, or celle-ci s’acquiert avec le temps et l’expérience professionnelle. Le jeune diplômé qui commence à travailler a souvent besoin d’accompagnement et d’être encadré, ce qui est plus compliqué à distance.

Le télétravail, oui, mais…

Pour conclure, le télétravail, oui, mais sans obligation. Pour préserver une qualité de vie au travail optimale, cette pratique a beaucoup d’avantages, mais aussi des inconvénients comme l’isolement. Laisser le choix aux salariés, c’est contribuer à leur bien-être au quotidien. Laisser le choix aux salariés de travailler à distance ou au bureau, c’est cela, la véritable flexibilité.

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